En 2012, les inégalités entre hommes et femmes persistent, tant au niveau des rémunérations, accès aux postes à responsabilité, reconnaissance dans tous les secteurs du temps partiel pour élever ses enfants, etc. La pension moyenne des femmes est de 1 165 euros, contre 1 749 euros pour les hommes. Une retraitée sur trois touche une pension totale inférieure à 700 €. La moitié des retraitées touche une pension inférieure à 1 000 euros. Deux retraités pauvres sur trois sont des femmes. En effet, il y a toujours un anachronisme entre la situation des femmes retraitées et la législation française. Ce qui induit une discrimination lors de la liquidation de leur retraite, inférieure à celle des hommes d’environ 38 %. Les femmes sont, hélas, souvent « conjointes sur- vivant » ou « monoparentale ». De ce fait, la comparaison entre les ressources réelles et les dépenses « obligées » (loyer, charges, EDF, chauffage, dépenses de santé, etc.) fait souvent apparaître un solde négatif. Beaucoup de personnes âgées se retrouvent en perte d’autonomie sans ressources suffisantes pour assurer une aide à domicile ou le prix exorbitant d’une maison de retraite. Les réformes successives des retraites, de 1993 à ce jour ont amplifié le phénomène de « pauvreté » chez les femmes retraitées :
-calcul des retraites du régime général sur les 25 meilleures années,
-indexation des retraites sur les prix et non sur les salaires,
-blocage partiel des retraites décote pour les femmes ayant travaillé à temps partiel, -suppression d’une année par enfant pour les femmes ayant travaillé dans les services publics,
-plafonnement de la majoration pour 3 enfants (ou + nés depuis 2010) à 1 000 euros par an pour les retraites Agirc et Arrco,
- fiscalité : imposition de la majoration pour 3 enfants, perte de la 1/2 part pour les personnes n’ayant pas élevé seules leurs enfants, etc.
-évolution sociétale : ni le pacs, ni le concubinage ne donnent droit à pension de réversion, or les projections donnent que seules 4 femmes sur 10 de la génération 1970 seront toujours mariées à leur départ en retraite.
ALORS QUELLES SOLUTIONS ?
Il ne s’agit pas de « faire la révolution, mais de faire entendre sa voix. Le bien-être et le bien vivre des femmes retraitées passent par la reconnaissance de droits fondamentaux : le droit à la parole, le droit à la santé, le droit à une retraite décente, le droit au maintien de son pouvoir d’achat, le droit aux loisirs, le droit à la qualité de la vie tout simplement. C’est tout un programme, direz-vous… Nous sommes bien conscientes du défi à relever, et les obstacles sont nombreux. Nous disons aujourd’hui à toutes les femmes retraitées : NE RENONCEZ PAS, DEFENDEZ-VOUS, SYNDIQUEZ-VOUS, REJOIGNEZ-NOUS, REJOIGNEZ LA CGT !!!
Le collectif femmes retraitéesLa vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Le 2ème tome de ses mémoires en images est paru ! Editions Dupuis